Projet

Vous trouverez dans cette page des informations sur notre projet :

  • Les principes
  • La manière
  • L’éducation artistique
  • Les modalités
  • Les moyens
  • Les contenus (formation, diffusion, création)
  • L’élargissement des publics

« Anima », association loi 1901, a été fondée en 1992 à Prunelli di Fium’Orbu pour promouvoir la culture sous toutes ses formes.

L’association de bénévoles amateurs (et militants !) des débuts a beaucoup évolué, mais en s’attachant à conserver un engagement vivant de ses membres, regroupés autour d’un projet régulièrement actualisé, mis en œuvre aujourd’hui par une équipe de salariés. Anima s’est souvent définie comme une « épicerie culturelle de village », un lieu où, dans leur diversité, les habitants doivent pouvoir trouver le nécessaire, voire un peu plus, mais aussi un lieu où l’on se rencontre.

La réalité de la Plaine Orientale d’aujourd’hui est bien éloignée de l’imagerie villageoise : il y a plus de supermarchés que d’épiceries et la diversité des habitants évolue vers l’indifférence, voire un certain communautarisme. Anima y reste un lieu privilégié de rencontre, de mélange et d’échange, plus qu’un lieu de consommation culturelle, et veut conserver cette dimension.

Les principes

 

Les principes « philosophiques » et les bases du projet artistique et culturel se sont affirmés au fil du temps, croisant la réflexion sur les valeurs et la pratique du terrain, et s’incarnent dans deux relations essentielles :

  • La relation avec un territoire, celui de la Plaine Orientale ;
  • La relation avec les artistes.

Le projet d’Anima est guidé par la conviction que l’accès aux créations artistiques participe à la constitution de la personne humaine et est essentiel à la production d’un monde commun.

L’accès aux créations artistiques ouvre en chacun un espace critique en développant l’intelligence sensible et créatrice, en élargissant une sensibilité non soumise au primat de l’émotion immédiate, en exerçant l’expression et le jugement critique et esthétique.

Il permet à chaque individu de construire sa singularité en questionnant les déterminismes de son environnement, en accroissant sa liberté et ses possibilités de choix pour ses appartenances et son identité. Il tisse avec la vie et le monde un réseau de connivences, élargit la question du sens par l’apport de l’imaginaire et la diversité des représentations, nourrit la rencontre, l’échange, la confrontation des points de vue et le partage : le lien…

La manière

 

En cohérence avec ce qui précède, dans notre mode de fonctionnement interne, dans nos relations avec les artistes, les publics et les autres acteurs culturels, nous nous soucierons de traduire en actes les valeurs de la laïcité, de la solidarité, de la coopération et de l’équité, notamment par la mise en place de processus démocratiques participatifs.

Face à la marchandisation de la production artistique, la confusion entre une œuvre et un produit, entre culture et loisir, il nous semble important de défendre d’autres logiques, visant une éducation qui transforme le rapport à soi, aux autres et au monde par une lente maturation.

Dans cette démarche, l’existence de politiques publiques de la culture et le soutien des collectivités sont déterminants.

L’éducation artistique

Elle est au cœur de notre projet et,telle que nous la concevons, elle conjugue 3 expériences qui se nourrissent mutuellement : la fréquentation des œuvres, la pratique d’un art et la rencontre avec les artistes.

  • La fréquentation des œuvres doit se faire dans la régularité et la durée. Elle respecte la diversité des formes artistiques et cherche à établir des liens entre ces expressions. Elle peut être soutenue par un accompagnement de la part des artistes, des enseignants ou des formateurs de l’association. Elle est le plus souvent possible suivie d’échanges.
  • La pratique artistique (de la sensibilisation, à l’atelier régulier et au cours particulier) associe l’expérimentation à la participation à des projets de création. L’accent est mis sur la démarche autant que sur le résultat, l’enjeu étant de construire du sens et des savoirs tout en transmettant des techniques. Les artistes invités par le centre culturel sont incités à s’impliquer dans des actions de formation.
  • La rencontre avec les professionnels (artistes, techniciens et artisans) permet au public d’appréhender la création et les œuvres comme un travail et d’en élargir la compréhension. Cet échange permet également aux professionnels de mieux connaître la perception et l’impact de leur travail.
AQUARELLE

Les modalités

 

Dans toutes ces actions, ANIMA veille à la qualité de l’accueil et de l’accompagnement des participants. Une attention particulière est portée au jeune public, aux adolescents, aux familles défavorisées et aux populations issues de l’immigration. Si cette préoccupation peut se traduire ponctuellement par des actions ciblées, elle a toujours pour finalité la mixité des publics et la démocratisation des arts et de la culture.

La construction d’un cadre éducatif partagé devrait concerner tous les professionnels et les acteurs des métiers de l’éducation, des arts et de la culture ainsi que tous les responsables et les élus des politiques publiques, de l’État et des collectivités territoriales !

Construction à réaliser à travers des partenariats de projets, qui permettent de vivre une expérience humaine et collective, visant un engagement de réalisation, de transmission et de partage, tout en acceptant une traversée des incertitudes formatrice en soi. Ces partenariats s’appuient sur des soutiens réciproques et équilibrés et cherchent à réduire les réflexes concurrentiels.

Les moyens

  • La diversité des actions (formation, diffusion, actions scolaires, création…), déclinées et croisées largement (musique, théâtre, danse, arts plastiques, arts de la rue, cinéma, conférences, expositions, résidences…) qui favorise « mécaniquement » les mélanges.
  • Une attention portée à la forme et aux prolongements possibles de chaque action, qui privilégie les occasions de rencontres, d’échanges, de convivialité.
  • La place importante accordée aux artistes « émergents » et les nombreuses interventions « hors les murs », qui sont propices à des relations simples et décomplexées avec les expressions artistiques.
  • Un positionnement actif dans une médiation culturelle de territoire, qui vise la population dans son ensemble, les publics, les élèves, le monde associatif, les collectivités locales…

Avec les artistes, les faiblesses apparentes du centre culturel ont souvent favorisé des relations plus fortes :

  • Une programmation longtemps consacrée quasi-exclusivement aux artistes insulaires et aux projets en recherche de reconnaissance.
  • Le désir de compenser la faiblesse des moyens par la qualité de l’accueil.
  • La disponibilité des lieux et des personnes pour les résidences de création.
  • L’éloignement géographique et… des séjours sur place plus longs, des occasions de rencontres plus nombreuses, une envie de « profiter » de la présence des artistes au-delà d’un spectacle « sec » !

 

LES STAGES
LES STAGES
LES STAGES

Les contenus

 

  • Formation

L’association souhaite offrir à la population de la Plaine Orientale, enfants ou adultes, des possibilités d’initiation et de perfectionnement à différentes pratiques artistiques (musique, théâtre, nouveau cirque, arts plastiques…). Dans les stages, actions de sensibilisation, ateliers réguliers, cours particuliers, l’accent sera mis sur la démarche autant que sur le résultat, sur la construction du sens et des savoirs autant que sur la transmission de techniques. Seront privilégiés les projets collectifs, dans un esprit d’échanges, de rencontres et d’ouverture.

L’association entend également réfléchir à la structuration de son offre pédagogique en concertation avec les autres écoles associatives insulaires (Scola in Festaà Penta-di-Casinca, Una Volta à Bastia, U Timpanu à Calvi, Ascola di Zia Pepa à Sainte-Lucie de Porto-Vecchio…) ainsi qu’avec les structures régionales investies dans l’éducation culturelle que sont le Conservatoire de Corse Henri Tomasi et le Centre d’art polyphonique dans la double optique d’une mutualisation de l’emploi avec ces structures et de la mise en place de projets communs (formation, orchestre régional, échanges, évaluation, stages…).

  • Diffusion

L’association souhaite offrir aux habitants du territoire de la Plaine Orientale et au-delà un accès facilité aux œuvres issues d’un large éventail deformes artistiques et de créations concourant à la diversité culturelle. Dans ce cadre, elle entend porter une attention particulière à l’émergence artistique afin de donner la chance à de jeunes créateurs d’intégrer les réseaux professionnels de diffusion artistique. Elle travaille à la constitution de réseaux régionaux et interrégionaux d’échanges culturels, tout en promouvant la création insulaire.

Elle propose des spectacles « hors les murs » dans un souci de proximité et de rencontre de nouveaux publics.Une partie de sa programmation donne lieu à des actions spécifiques à destination du public scolaire.Une place importante est faite aux amateurs dans la perspective d’un approfondissement de leur pratique.

  • Création

Malgré ses modestes moyens, Anima fera de son mieux pour encourager et soutenir des projets de création, par des accueils en résidence et des cartes blanches. L’association cherche à s’associer aux principaux partenaires culturels de l’île et porter une attention particulière aux créateurs insulaires et à l’émergence artistique.

L’élargissement des publics

Compte-tenu des moyens humains de l’association, il n’y a pas de poste dédié à la médiation.

Cette question est donc abordée de façon transversale et générale dans le projet culturel d’Anima qui s’inscrit dans l’héritage historique des valeurs et démarches de l’éducation populaire et des réflexions autour de l’éducation artistique, par exemple celle du manifeste d’Avignon de 2006.

La « démocratisation culturelle » est donc un objectif premier et Anima se définit comme un espace de médiation dans son fonctionnement comme dans ses choix et modalités d’activités.

L’association veille également à l’accessibilité par les tarifs : pour la formation, les tarifs sont modulés en fonction de l’âge, du quotient familial, du nombre d’inscriptions par famille, pour la diffusion, de nombreuses actions sont gratuites, plusieurs tarifs réduits sont proposées, lePass-Cultura est accepté.