Dimanche 12 décembre à 17h30 // Teatru // La Passion selon Marie
La Passion selon Marie
Cie A Funicella (Bastia)
Dimanche 12 décembre à 17h30 à la Salle Cardiccia (Migliacciaru)
« C’est l’histoire d’une meuf… » Un jour de mai, Marie, trente-cinq ans exactement, trouve dans le silence du Père-Lachaise le signe qu’il lui fallait pour avoir le courage de changer de vie. Ce jour-là, Marie, une autre, lui apparaît fumant sur sa tombe, cette autre Marie est morte, il y a quinze ans, tuée par son compagnon.
Marie, la nôtre, part de chez elle. Elle passe par le « Tout va mieux », son bar (Marie a toujours eu un bar, et un jean), elle achète des cigarettes (cela fait quinze ans qu’elle essaie de reprendre, mais elle n’y arrive pas) et là, ni elle, ni vous, ni moi ne savons si cela a duré quelques jours ou quelques minutes, ni ce que Marie a fait, ni ce que Lui a fait, mais nous la retrouvons, allongée sur le trottoir.
«Notre Passion est un projet de femmes. Ecrite et mise en scène par une femme, interprétée majoritairement par des femmes (4 femmes pour un homme), mise en musique par une femme, et soulevant des problématiques de femme. Une création de femmes, par des femmes, pour des femmes, et des hommes, évidement. Bien placées pour savoir que l’exclusion est la pire des solutions, nous donnons à l’homme une place à part entière, dans la création. Et dans le public.
Nous sommes féministes, nous revendiquons un théâtre qui n’est pas « à thèse », un théâtre qui ne lève pas les poings. Non, un théâtre qui met peut être les poings sur la table, ou le pied dans la porte (quand elle se referme), un théâtre qui montre peu, qui dénonce en finesse, qui raconte des histoires, qui met en scène des humains qui se racontent eux aussi, bien trop d’histoires. Sans agressivité, ni jugement, la Passion selon Marie donne à voir et à entendre la problématique des violences, toutes les violences. Non par effet de mode, mais parce que pour nous la violence est partout, elle grandit autour de nous et tue parfois, tue au sens propre et au sens figuré. Elle tue ce que nous sommes en tant que femmes, des mères, des amantes, des indépendantes, des femmes libres et libérées, des êtres humains… Elle tue ce qui nous fonde et ce que nous voulons transmettre.
Ce texte répond à un silence. Un silence glaçant qui nous laisse toutes et tous avec des questions fondamentales. Le silence des bourreaux, de ceux qui ont commis des actes irréparables. Et qui ont parfois des tribunes inacceptables. J’ai commencé ce travail avant la parution du numéro des Inrockuptibles dont Bertrand Cantat a fait la une. Le couple Cantat/Trintignant a été mon premier fil. » Charlotte Arrighi de Casanova
Texte et mise en scène : Charlotte Arrighi de Casanova
Avec : Cedric Appietto, Axelle Bossard, Anne Laure Tondu, Ombeline de la Teyssonniere
Musique : Cedric Appietto -Dramaturgie : Chloé Dechery
Costumes : Thomas Marini – Lumières : Christine Bartoli
Production diffusion : Grace Casta – Administration : Candice Morrachini